Communiqué de presse commun des représentants permanents aux Nations unies des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France suite à l’adoption d’un traité interdisant les armes nucléaires
French translation of “Joint Press Statement from the Permanent Representatives to the United Nations of the United States, United Kingdom, and France Following the Adoption of a Treaty Banning Nuclear Weapons”.
Mission des États-Unis auprès des Nations unies
Service de presse et de diplomatie publique
Le 7 juillet 2017
La France, le Royaume-Uni et les États-Unis n’ont pas pris part à la négociation du traité sur l’interdiction des armes nucléaires. Nous n’avons pas l’intention de le signer, de le ratifier ou d’en faire à jamais partie. Par conséquent, les obligations juridiques de nos pays resteront inchangées en ce qui concerne les armes nucléaires. Nous n’accepterons, par exemple, aucune allégation reflétée dans ce traité, ou qui contribue de quelque manière que ce soit au développement du droit international coutumier. Il est important de souligner que d’autres États dotés d’armes nucléaires, et presque tous les autres États s’appuyant sur la dissuasion nucléaire, ont également refusé de prendre part aux négociations.
Cette initiative fait clairement abstraction des réalités du contexte international en ce qui concerne la sécurité. L’adhésion au traité d’interdiction est incompatible avec la politique de dissuasion nucléaire, laquelle a été essentielle pour maintenir la paix en Europe et en Asie du Nord depuis plus de 70 ans. Une prétendue interdiction des armes nucléaires, qui ne s’attaque pas aux problèmes de sécurité contre lesquels la dissuasion nucléaire reste nécessaire, ne peut entraîner l’élimination d’une seule arme nucléaire et ne renforcera en aucun cas la sécurité des pays, ni la paix et la sécurité internationales. Cela aura au contraire l’effet inverse, créant encore plus de divisions, à l’heure où le monde doit rester uni face à des menaces croissantes, y compris celle de la Corée du Nord dans ses efforts en cours de prolifération nucléaire. Ce traité n’offre aucune solution à la grave menace posée par le programme nucléaire de la Corée du Nord et il n’adresse pas non plus les autres problèmes de sécurité qui rendent la dissuasion nucléaire nécessaire. Un traité d’interdiction risque également de compromettre l’architecture de la sécurité internationale existante, qui contribue au maintien de la paix et de la sécurité internationales.
Nous réitérons à cet égard notre engagement continu envers le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et réaffirmons notre détermination à sauvegarder et à promouvoir davantage son autorité, son universalité et son efficacité. Travailler vers l’objectif commun du désarmement nucléaire et vers un désarmement général et complet, doit se faire de manière à promouvoir la paix et la sécurité internationales, ainsi que la stabilité stratégique, reposant sur le principe d’une sécurité accrue et sans relâche pour tous.
Nous partageons tous la responsabilité commune de protéger et de renforcer notre système de sécurité collective afin de renforcer la paix, la stabilité et la sécurité.
Nous vous proposons cette traduction à titre gracieux. Seul le texte original en anglais fait foi.